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Bad hair month

Bon, eh bien je viens de voir pratiquement l'un après l'autre "Before Sunrise" et "Before Sunset", et maintenant je vais être sombrement déprimé pendant au moins un mois. C'est malin.

Ecrit par Absurdus, le Mercredi 21 Août 2013.
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  Commentaires :


Ecrit par castor le Mercredi 21 Août 2013

Reste "Before Midnight", histoire d'en remettre une couche.
(je n'ai vu aucun des trois)

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Ecrit par Absurdus le Mercredi 28 Août 2013

Je crois que l'effet déprimant vient d'une part du fait que certaines scènes de l'un et l'autre de ces deux films sont ridiculement proches de choses que j'ai vécues (mais peut-être que c'est le cas pour beaucoup de monde), sauf que ma réalité s'est bien sûr passée de façon "légèrement" différente, à cause de qui je suis (ou qui je ne suis pas), de situations absurdes et de malentendus en tous genres, et du fait que j'ai systématiquement sabordé et tué dans l'oeuf tout ce qui aurait eu la moindre chance de mener à quoi que ce soit.
Bref, ça m'a rappelé des souvenirs parfois embarrassants, mais rétrospectivement, finalement, pas de quoi broyer du noir, parce qu'au fond c'est assez comique (et mieux vaut prévenir que guérir, hein).

Non, ce qui me déprime c'est que tout ça est de plus en plus loin dans le passé et que je me rends compte que j'ai dépassé le stade où ça pouvait encore se produire. Tomber amoureux comme à 20 ans, ou comme dans le second film retrouver quelqu'un qu'on n'avait pas vu depuis 10 ans et "re"-tomber amoureux, retrouver les sentiments et l'idéalisme qu'on avait 10 ans auparavant, raviver la flamme de l'espoir d'un bonheur qu'on croyait perdu. Un truc comme ça. La baffe c'est de se rendre compte que même ça est derrière, que ça n'a plus aucune probabilité de se produire. Ce qui est peut-être une bonne chose en soi, parce que c'est foncièrement crétin, mais ce que je ressens là-derrière c'est surtout les années qui ont passé et ne se rattrapent pas.

En fait c'est peut-être juste que j'ai l'impression d'avoir passée le sommet, là. Sauf que c'était pas vraiment un sommet, genre une apogée ou quoi que ce soit, juste un faux-plat, mais là c'est la seconde moitié du voyage (sauf accident) et ça commence à redescendre et y'a plus de freins et on sait ce qu'il y a au bout, genre que ce n'est pas le premier jour du reste de ma vie mais plutôt que chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de là où on finit tous par arriver. Et que qu'est-ce que j'ai fait de la première moitié dont je peux être fier et que je pourrai raconter à mes petits-enfants. Mais heureusement, je n'aurai pas de petits-enfants.

En fait peut-être que j'ai simplement peur, et qu'un peu de romantisme idiot peut parfois surplanter la peur. Mais je ne suis même plus capable d'un peu de romantisme idiot. Et c'est peut-être ça qui est déprimant, au fond, une espèce de nostalgie pour des sentiments qu'on est devenu incapable d'éprouver. Sans les mépriser pour autant, juste réaliser qu'on est trop vieux pour ces conneries.

Tout ça pour dire que je n'ai pas encore vu "Before Midnight", mais que le sujet en sera probablement moins "déprimant" (enfants, crise de couple, etc.) vu que ça ne risque pas d'éveiller de souvenirs. A moins que ça ne me fasse verser une larme sur la famille que je n'aurai jamais.

En fait je devrais me limiter aux films policiers ou de science-fiction. Ou aux films d'horreur.

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