( Sens interdit )

Puisque c'est le printemps, faut bien que je vous parle de filles. C'est de saison. Un peu comme le rhume des foins, sauf que ça n'a rien à voir.

Alors à la salle de sport où j'entretiens consciencieusement ma silhouette d'athlète, mon hernie discale et mes tendinopathies diverses, il y a cette fille qui ressemble comme une soeur à la sauvage rousse de Game of Thrones, à part qu'elle n'est pas vêtue de peaux de bêtes mais d'un genre de débardeur blanc et d'un short de foot trop grand qui lui descend jusqu'aux genoux (à moins que ce soit un short de boxe) de couleur verte. Contrairement à la majorité des êtres féminins qui fréquentent les lieux, elle a la particularité de ne pas rester scotchée pendant trois quarts d'heures sur un vélo ou un de ces machins qui simulent une montée d'escaliers, mais de s'entraîner aussi avec des poids (et plus conséquents que ces trucs de 500g pour adolescentes anorexiques).
Mais bref, chaque fois que je la vois, je m'attends toujours un peu à ce qu'elle s'exclame quelque chose comme "You know nothing Jon Snow" et qu'elle sorte un arc pour transpercer d'une flèche le type qui accapare la barre de squat pour faire des flexions des poignets.

Dans le registre des ressemblances, c'est quand même un moment un peu bizarre quand une collègue te présente une de ses amies et que t'as une de ces impressions de déjà vu et que juste avant de lui sortir un truc du genre "Je crois qu'on se connaît déjà de quelque part, non?", tu te rends compte qu'en fait elle te rappelle une fille dans une scène d'un film X téléchargée je ne sais plus quand et retrouvée récemment en triant des trucs sur ton PC. Vague malaise passager, le temps d'évacuer les embarrassantes associations d'images. N'est-ce pas.