( Sens interdit )

Rien à voir, mais c'est quand même bizarre cette épidémie de grossesses par accident ces derniers temps.

Ce qui suscite une constatation et une question.

D'abord, apparemment les gens ont des relations sexuelles. De toute évidence. A moins que l'archange Gabriel ne fasse de l'excès de zèle, mais ça m'étonnerait un peu.
Ca peut vous paraître banal, mais personnellement c'est un peu comme croire en Dieu, ou regarder la télévision, ou avoir des amis, ou boire de la bière, ou utiliser Twitter, ou... bon, j'ai un peu de peine à trouver une analogie pertinente, mais c'est un truc qui semble-t-il fait partie de la vie quotidienne normale d'un tas de gens mais est totalement étranger à ma propre réalité. Pour moi c'est un peu comme aller sur la Lune, quelque part je suis conscient que ça fait humainement partie des champs du possible, mais ça reste hypothétique et lointain.
C'est comme une fois le gars qui demandait c'est quoi votre fantasme sexuel? Ben déjà, euh, vous voyez ce que je veux dire.
Et comme on a souvent tendance à prendre notre cas pour une généralité et à imaginer que les autres nous ressemblent, eh bien parfois on est un peu surpris.

Quant à la question, je me demande quand même comment on peut tomber enceinte par accident. Ou par surprise. Ou de manière totalement inattendue. Quand on est une femme entre 30 et 40 ans, universitaire, intelligente, indépendante, active professionnellement, socialement (et politiquement), etc. Faut quand même un tout petit peu favoriser la nature, non? Faut quand même vouloir un tout petit peu que ça arrive? Ou alors il y a un truc qui m'échappe.

Et subsidiairement, pourquoi alors vouloir faire croire que c'était involontaire et que ça nous est tombé dessus par surprise, genre c'est la fatalité, maintenant va falloir faire avec? Est-ce qu'à partir d'un certain niveau professionnel et d'engagement ça a presque l'air inopportun pour une femme de souhaiter avoir des enfants, au point de devoir bientôt s'en "excuser" ou le masquer face au regard des autres?

(Ha ha, je pars d'une anecdote et je me retrouve à me lancer dans des débats de société vaseux, où on pourrait balancer pêle-mêle les limites de l'égalité hommes-femmes, le regard social, l'instinct maternel, la famille comme noyau de la société, les études de genre, la pénurie de crèches, la conciliation entre travail et famille, les clivages gauche-droite, le recul de l'âge des femmes à la maternité, la place des mères dans le monde professionnel, le partage des tâches ménagères, les familles monoparentales, et bien d'autres choses sans doute, qui concrètement ne me concernent en rien)