|
|
 -
|
"Sometimes I think the surest sign that intelligent life exists elsewhere in the universe is that none of it has tried to contact us."
-- Bill Watterson
"There's never enough time to do all the nothing you want."
-- idem
|
|
La baise, la baise...
Je ne baise pas.
Il y aura toujours des gens pour baiser. Pour niquer un soir dans un lit, un couloir, un placard ou dans le coin d’une boite. Toujours. Finalement, baiser, ça doit être bien. Mais c’est pas si facile. Finalement, ce dont je rêve, c’est peut-être ça. Je rêve du plus dur, d’une femme, d’une vraie, de l’amour. Une femme qui aimerait baiser avec moi. Finalement le plus dur c’est ça. Regardez-moi. J’ai 40 et des poussières. 88 kilos de muscles, construits à la sueur de mon front, un physique d’athlète, des épaules de déménageur, des avant-bras de Popeye, un arrière-train à faire pâlir Serena Williams (haha, elle est bien bonne), des cuisses de sprinter et des abdos avantageux. Et j’ai pas baisé depuis des années. Je me trouve pathétique, je fais de la merde, et ça me rend pseudo-heureux. Je survis. C’est ridicule. Je n’ai plus 19 ans, j’en ai passé 40, avec des responsabilités. Je ne rêve pas de mariage, de week-end et d’engagement. Je rêve de baiser. Une heure, une heure seulement, une heure, une heure quelquefois, une heure, rien qu'une heure durant... Mes amis envient mes pectoraux saillants, et moi je leur envie leurs épouses et concubines. Tout cela est définitivement ridicule. Mais c’est comme ça. Alors je ne fais rien, je n’échafaude pas de plans ridicules, je reste dans mon coin. Certes, personne ne me fait chier, personne ne me dit quoi faire, mais finalement personne ne pense à moi nuit et jour, et personne ne veut baiser avec moi.
Alors je continue à soulever des tonnes de fonte à m’en éreinter le dos, à courir à travers les bois à m’en déchirer les poumons, à me battre pour de faux à m’en couvrir d’hématomes. Pour oublier, rien qu’une heure durant, que je n’ai plus la vie devant moi, et que je ne baise pas. Tout cela va finir par me tuer...
(mes excuses à l'auteure originale pour cette parodie ridicule)
...
(mais bon, faut pas remuer le couteau dans la plaie non plus)
...
(c'est vrai quoi à la fin, un peu de respect pour les frustrations d'autrui)
Ecrit par Absurdus, le Vendredi 22 Avril 2016.
Ajouter un commentaire
|
Commentaires :
|
Ecrit par le concombre masqué le Vendredi 22 Avril 2016
n'aww... t'as pas baisé depuis des années et tu crois que ça va durer une heure lol :)
Répondre à ce commentaire
|
|
|
|
Ecrit par Absurdus le Lundi 25 Avril 2016
Plutôt 9 secondes et demie, tu penses?
Sais pas, depuis le temps, je ne sais même plus à quoi ça ressemble. Alors avec l'idéalisation générée par la frustration (tu sais, quand à la longue on finit par croire qu'avoir quelque chose qu'on n'a pas pourrait donner plus de sens à l'existence), peut-être que la réalité du truc ferait un peu pétard mouillé.
Il y a toujours une partie de moi-même, en même temps pulsionnelle et rationnelle, qui insiste que j'aurais besoin de sexe pour être "heureux", ou "mieux", ou quoi que ce soit, mais concrètement je ne suis même pas certain que j'éprouverais encore une excitation à toucher le corps de quelqu'un. Ou que j'en aurais même envie.
C'est un peu flippant, en fait.
Répondre à ce commentaire
|
|
|
|
quel humour
Ecrit par penseeenvrac le Mardi 26 Avril 2016
Mais oui, comme c'est drôle. prendre une parcelle de la vie de quelqu'un, quelques mots lâchés sur un papier pour se défouler et la pariodier. Se dire que ce n'est pas grave, que ce ne sont que des mots, sans doute encore une petite conne qui se plaint pour rien. Quelle importance de se foutre de sa gueule?
Finalement, tu lis les mots que je couche sur le papier. Tu en ris derrière ton ordi, caché bien au chaud, une clope à la main, un café dans l'autre. Tu te dis que c'est débile et absurde.
Rigole, parodie, si cela peut t'amuser. C'est puéril. peu importe. au moins j'amuse quelqu'un!
(tu n'as aucune idée des vrais douleurs endurées par les gens, celles qui ne sont pas sur le papier, celles qui ne sont pas révélées, et tu me comprends peut être. fais attention à tes mots dans tes moqueries... ).
Et donc oui je l'ai mal pris, j'ai du oublier mon humour au fond de la cuvette quand j'ai vomi une fois de trop le week end dernier. tkt, tu vas pouvoir bientôt lire ce récit. je te sens impatient!
Répondre à ce commentaire
|
|
|
|
Mille excuses
Ecrit par Absurdus le Mardi 26 Avril 2016
Je ne voulais pas te blesser.
Et je ne me moque pas de toi. Si je me moque de quelqu'un, c'est de moi-même.
C'est juste que tes mots, ce que tu racontes, ont fait écho dans mon esprit à ma propre situation, qui pourrait sembler diamétralement différente mais avec peut-être des points similaires.
Alors oui, j'ai pris un peu trop légèrement la liberté de détourner tes mots, mais c'était pour exprimer autre chose à propos de moi-même, pas du tout pour me foutre de ta gueule. Je ne suis pas ce genre de personne.
Et si parfois je lis ce que tu écris, je rigole rarement et je ne me dis jamais que c'est débile ou absurde. D'ailleurs ça me rappelle quelqu'un que je connais et qui a eu une période plutôt chaotique dans sa vie qui ressemblait assez à ce que tu écris. Et qui aujourd'hui est mariée, avec trois enfants, et assez satisfaite de sa petite famille, pour ce que j'en sais. (j'allais ajouter donc rien n'est jamais perdu, mais autant me tirer une balle dans le pied)
Quoi qu'il en soit, ce n'était pas très délicat de ma part et je te présente mes excuses...
Répondre à ce commentaire
|
|
|
|
